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Généralement, les groupes qui sont les premiers à se produire dans la journée d’un gros festival rock, l’après-midi, jouent devant une assistance éparse. Mais ce jeudi 22 août, lorsque le quintette féminin The Last Dinner Party monte, à 16 h 35, sur la grande scène du festival Rock en Seine, organisé jusqu’au 25 août au domaine national de Saint-Cloud (Hauts-de-Seine), c’est pour se trouver devant une pelouse déjà occupée aux deux tiers. Une partie du public étant probablement là en avance pour la tête d’affiche de la soirée, le groupe italien Maneskin, une autre, au vu de l’accueil fait au groupe, ayant manifestement déjà adopté la formation londonienne. Depuis le début de l’année, elle est la coqueluche de la presse britannique avec un premier album, Prelude to Ecstasy (Island, Universal Music), et semble bénéficier d’un bouche-à-oreille favorable un peu partout en Europe.
Durant un peu moins d’une heure, la chanteuse Abigail Morris, les guitaristes Lizzie Mayland et Emily Roberts, la claviériste Aurora Nishevci, la bassiste Georgia Davis, accompagnées d’un batteur, vont être portées par la ferveur du public. Lequel applaudit chaleureusement entre chaque chanson, séduit par l’assemblage d’éléments de cabaret-pop façon Sparks, de lyrisme qui rappelle l’univers de Kate Bush, dont se rapproche vocalement par moments Abigail Morris, de glam-rock (Bowie, T-Rex), de pop joueuse, avec harmonies vocales. Elles présentent une bonne partie des titres de leur album, dont le théâtral Caesar on a TV Screen, Sinner, le single Nothing Matters, une nouveauté, Second Best, reprennent Call Me, de Blondie, qui pourrait aussi être une influence.
A cette enthousiasmante entrée en matière de la deuxième journée de Rock en Seine – détenu à parité par Combat, structure des activités médias et culture de l’homme d’affaires Matthieu Pigasse (membre du conseil de surveillance du Groupe Le Monde), et par AEG Presents France, l’une des branches du géant américain d’organisation d’événements musicaux, sportifs et de divertissements AEG – a succédé une programmation à tendance plutôt rock.
Si Kasabian, formé en 1997, a évolué de la fierté rock revendiquée par Oasis, influence souvent évoquée, vers des ajouts pop, psyché, électro, dont leur concert témoigne, mené avec entrain par le chanteur et guitariste Sergio Pizzorno, le site du festival aura été cette journée marqué par des guitares recourant à l’effet de distorsion, des présences vocales affirmées, peu de ballades, et des rythmiques nerveuses. Ainsi les Américains Dead Poet Society et Durry, les Anglais Frank Carter & The Rattlesnakes ou les Suédois The Hives.
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